Le switch est il féminin ?

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Rédigé par Baratin etc. pour Switch Collective

On plaisante, et en fait pas tant que ça. Pour marquer le coup de la journée du 8 mars, journée internationale des droits des femmes (et pas la journée de la femme, please), on a voulu comprendre pourquoi la majorité des participants de notre programme Fais le Bilan sont des participantes. Switch Collective a été fondée par 2 femmes – coucou Clara et Béa – mais le programme s’est toujours adressé à toutes et à tous. Alors pourquoi les femmes changent plus de carrière pro que les hommes ? Et donc, le switch a-t-il un genre et si oui, est- il donc féminin ?

#1 DISCRIMINATION, J’ÉCRIS TON NOM

C’est un fait. Simple, basique. Les femmes switchent plus que les hommes. 70% des switcheurs de notre programme Fais le Bilan sont des switcheuses. Et c’est ainsi depuis l’existence de Switch Collective il y a plus de 7 ans maintenant. 
On a trouvé plusieurs raisons qui expliquent que les femmes sont beaucoup plus nombreuses que les hommes dans cette envie de changer de cap professionnel. On vous a interrogé, évidemment, et puis on a aussi creusé de notre côté.

La thune, le flouze, le blé

Alors, ça commence pas forcément bien, mais oui sans surprise, les femmes sont tout d’abord plus discriminées au travail que les hommes : écart de salaires même à poste égal – pour rappel, être une femme au travail, c’est gagner 28,5% de moins en moyenne qu’un homme. Forcément, quand on est discriminée et qu’on s’en rend compte, on a envie d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs ou au moins de changer la situation.

La charge émotionnelle

Et puis, une autre raison c’est aussi que même si les femmes grimpent les échelons, et ce malgré la pandémie, elles font aussi plus de burn-out que les hommes, selon l’un des constats dressé par la 7ème étude annuelle de McKinsey & Leanin.org en sondant 65.000 employés, des deux sexes, au sein de 423 sociétés outre-Atlantique.

3 causes se dégagent: d’abord le fameux “effet double journée”, avec la gestion de la sphère privée; mais aussi le fait qu’à niveau égal, les femmes sont plus à l’écoute de leurs équipes, et enfin qu’elles ont aussi à cœur de soutenir leurs collègues femmes. Niveau émotionnel, effectivement ça commence à faire beaucoup. Et après le craquage vient une période de reconstruction, ou bien souvent, elles auront envie de changer de taf, tout simplement. 

Et avec ceci, un peu de parentalité ?

Difficile d’évoquer le possible “genre” du switch pro sans parler de parentalité. Et là aussi c’est toujours un fait, la maternité remet plus en question le sens au travail et l’équilibre homme/femme que la paternité. Même si les choses évoluent beaucoup – allez jeter un œil aux témoignages d’hommes récoltés dans notre dossier Le switch et la parentalité – les pères switchent moins que les mères.

Les hommes s’autorisent moins à faire le point ou à se poser de questions sur leurs envies pro. Pression consciente ou non, d’être le chef de famille et que tout repose sur leurs épaules, congé paternité riquiqui qui empêche de faire une coupure bénéfique (pour le papa comme pour la maman). Ainsi les coupures engendrées par l’arrivée d’un enfant font que les carrières des femmes sont moins ascendantes (tant que le congé paternité ne sera pas aligné sur le congé maternité…), et que l’opportunité d’un pas de côté paraît plus évidente pour les femmes que pour les hommes. 

Mais on peut aussi voir ça autrement ! Du côté positif, de préférence. C’est aussi le fait de gérer de multiples choses sur différents plans – grossesse, travail et peut-être déjà des enfants existants – qui donne aux femmes cette force intérieure unique, cette capacité à s’adapter, qui les rend plus apte à prendre des risques et à se remettre en question. Car changer de vie pro s’accompagne souvent d’une sortie de zone de confort, et les femmes ont toutes les clés en main pour déplacer des montagnes et concrétiser alors leurs envies de changement pro. 


Alors, si facile le switch quand on est une femme ? Pas vraiment.👇

#2 DES FREINS AU SWITCH, PAS TOUJOURS CONSCIENTS

Pourtant, les femmes ne manquent pas d’obstacles lorsqu’elles décident justement d’aiguiller différemment leur vie pro. 

On peut citer le fameux syndrome de l’imposteur. Selon les assises de la parité de KPMG, édition 2021, 75% des femmes se disent en être victimes contre 50% des hommes. Très répandu, il donne à celle ou celui qui le vit le sentiment de ne pas mériter la place qu’il occupe. Vous savez, ce sentiment qu’on va vous démasquer, parce que si vous êtes là, c’est parce que vous avez eu de la chance ou que vous avez rencontré les bonnes personnes. 

Et son cousin qui arrive derrière, pas très sympa non plus, le syndrome de la bonne élève, (expliqué ici par Laetitia pour Switch) n’arrange pas les choses. On a tendance à espérer une reconnaissance de la part de l’extérieur (les fameuses bonnes notes) qui n’existent pas dans la vraie vie, on attend qu’on vienne nous chercher – là aussi personne, c’est bizarre – et on est convaincu qu’en travaillant énormément ça finira bien par payer un jour.

Du coup on fait quoi, on en reste là ?

#3 LE SWITCH, UNE OPPORTUNITÉ POUR LES FEMMES D’INVENTER LE FUTUR DU TRAVAIL

La réalité, c’est que les femmes ont tout ce qu’il faut pour switcher. Et surtout une capacité à l’introspection ou à la remise en cause de leurs propres fondements, qui est dans le cas d’un switch une vraie force. Douter n’a jamais été aussi bénéfique. 

En se remettant en cause, en dressant le bilan de leurs expériences passées, en établissant ce qu’elles veulent et ce qu’elles ne veulent plus, elles ont cette force intérieure inouïe, et donc toutes les cartes en main pour créer le changement qu’elles veulent et qu’elles choisissent. 

Dans le futur du travail, les carrières standardisées laissent place à des chemins plus singuliers faits d’expérimentations, d’entrées, de sorties, de bifurcations et de reconversions. Il va falloir se ré-inventer constamment et se dessiner de nouvelles trajectoires. 

Et si justement, pour une fois, les femmes étaient les mieux placées pour profiter pleinement de toutes ces transformations et de l’entrée dans cette nouvelle ère ? Congés maternités qui les obligent à retrouver un job au sein de leur entreprise voir à en changer, difficultés rencontrées pour évoluer dans leur carrière, c’est peu dire que les femmes sont déjà enclines au changement et à l’imprévu. Le futur du travail est féminin, on en est convaincu.

#4 DU COUP, PAR OÙ ON COMMENCE ?

Etape #1 On s’inspire: These girls are on fire 🎶

Des femmes qui se réinventent niveau pro ? Les exemples ne manquent pas, mais parmi les plus marquants et emblématiques on peut citer Claudie Haigneré, qui de rhumatologue est devenue une astronaute reconnue, Alexandria Ocasio- Cortez passée de serveuse à représentante des Etats Unis presque du jour au lendemain, ou encore à Céline Pham, devenue cheffe gastronome après des études en médiation culturelle.

Mais, vous l’avez deviné, on allait pas vous laisser finir cet article sans vous parler des switcheuses du programme Fais le Bilan. Là encore les exemples inspirants de switch sont nombreux. On peut citer ainsi, Valérie, ancienne switcheuse : Après 15 ans passées dans les RH d’un grand groupe industriel, Valérie a finalement décidé de s’écouter. Après un burn-out et un passage par Fais le Bilan, elle a co-créé un collège expérimental – Harmony School – qui a ouvert ses portes en septembre 2019. Ou encore Cécile, ancienne switcheuse elle aussi, passée d’une carrière juridique à infirmière, KeeYoon devenue humoriste après des années d’exercice comme avocate, Camille, passée du marketing au média-activisme au service du zéro déchet et littéralement, des milliers d’autres …

Etape #2 On sort du “tout faire, tout.e seul.e”

On le constate lors des Pitch Your Switch, entendre le parcours des autres peut être un booster hyper puissant pour identifier ses freins mais aussi ses forces. Et même quand le chemin et les envies sont différents, on s’identifie forcément à un moment ou à un autre. C’est aussi la force du collectif, une des valeurs qui nous tient le plus à cœur chez Switch Collective et qu’on applique à 100% avec notre programme Fais le Bilan. Un parcours idéal – pour les femmes comme pour les hommes – pour poser les jalons de sa future vie pro et envisager un changement sereinement. 

On s’y voit bientôt ?

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